Nous sommes la proie de la spéculation immobilière

Le logement a toujours été un élément central de la domination capitaliste. Autrefois, les patrons fournissaient un logement à leurs salariés. Ils pouvaient ainsi les contrôler. les projets d’urbanisme ont ensuite servi à expulser les prolétaires des centres-villes pour les parquer dans des zones isolées. Car le quartier est également un enjeu de contrôle politique des lieux de vie. alors, il faut isoler et désocialiser les classes dominées !

En réponse, le mouvement syndical s’est engagé dans cette bataille dès sa création. la Cgt a impulsé, il y a plus de cent ans, des syndicats de locataires. Des luttes ont également été menées pour développer le logement social (HLM, foyers de jeunes travailleurs, appartements du Crous). Ainsi, chaque travailleur bénéficie de cotisations sociales sur sa feuille de paye. C’est le fameux 1 % patronal destiné à financer la construction et l’accès à des logements sociaux. mais l’individualisme nous a amenés à abandonner cette bataille. nous sommes alors devenus des proies faciles.

Bosse pour payer ton loyer !

La politique des différents gouvernements a été axée sur « l’aide à la pierre ». Elle consiste à aider les spéculateurs à acheter des logements pour qu’ils puissent ensuite nous les louer. Cela favorise une hausse artificielle des biens et des revenus de l’immobilier. les jeunes travailleurs (actifs ou en formation) sont alors dépendants des aides publiques (APL et mesures d’assistanat).

Dans les agglomérations, la survie des jeunes travailleurs devient ainsi plus dure chaque année. elle nous contraint à des colocations de plus en plus tendues et à vivre dans des cages à lapins. les salariés en CDI sont incités à emprunter sur vingt-cinq ou trente ans et à sacrifier leur vie sociale.

Les dernières réformes vont accentuer cette crise antisociale : baisse des APL et du financement des organismes HLM, austérité imposée aux Crous, vente de milliers de logements sociaux, politique de colonisation bourgeoise des centres ville par des projets de rénovation, liquidation du 1 % patronal. Au-delà de la recherche des profits, l’objectif est également de nous pousser à nous replier dans notre petit appartement ou notre lotissement et à nous renfermer sur nous-mêmes dans un cadre exclusivement familial.

Socialisons les logements !

Nous devons sortir de l’individualisme qui consiste à chasser un hypothétique logement bon marché ou une bonne affaire. Notre énergie doit être collectivisée pour trouver une véritable solution au logement. nous devons construire un mouvement de lutte qui impose notre droit au logement.

  • Respect du 1 % de cotisations patronales sur notre feuille de paye, avec gestion intégrale par les confédérations syndicales
  • Construction massive de logements sociaux autour de lieux de vie autogérés par les locataires.
  • Arrêt de la spéculation immobilière par le blocage des prix des terrains et par le contrôle de la qualité des constructions.
  • Campagne d’occupation des logement et des bureaux vides.

 

Cette lutte doit être menée dans les entreprises, dans les universités, CFA et dans les quartiers. Les jeunes prolétaires vont être le fer de lance de cette lutte.

Les bourgeois nous voient comme des pigeons, montrons-leur que nous sommes des fauves !