Les Jeunesses Syndicalistes sont une organisation syndicale ayant pour but de regrouper les jeunes convaincus de la nécessité du syndicalisme, indépendamment de leur syndicat d’appartenance et de leurs croyances politiques, philosophiques ou religieuses.
Nous constatons que les jeunes travailleurs (et les jeunes en formation) sont durement touchés par les crises successives du capitalisme : instabilité dans l’emploi, faibles rémunérations, isolements, conditions de travail dangereuses… Le rejet d’un système économique destructeur aussi bien humainement qu’écologiquement progresse chaque jour un peu plus, à mesure que le capitalisme montre de plus en plus clairement ses limites.
Toutefois, les jeunes ne s’engagent pas massivement dans l’action collective, loin de là. Nous estimons que cette situation paradoxale (expérience de la précarité et désaveu du capitalisme, mais non-engagement politique) est largement de la responsabilité des syndicats. Ceux-ci ce sont engagés, depuis des décennies, dans une dynamique les conduisant à ne plus être que des structures sans âme, de plus en plus faibles et de plus en plus coupées de larges pans du salariat (intérimaire, jeunes en formation, salariés du privé…). Ce désamour entre jeunesse et syndicats conduit à un recul sans précédent de l’engagement collectif dans notre jeunesse, au profit du sectarisme, de l’individualisme et du fascisme.
Nous avons pour ambition de refaire des syndicats des lieux ouverts à la jeunesse, non seulement pour défendre nos droits mais aussi pour proposer dès aujourd’hui un modèle de contre-société. Nous voulons également sortir le syndicat du cadre unique de l’entreprise pour recréer du collectif chez les travailleurs, par-delà la diversité de nos entreprises, de nos statuts ou de nos métiers. Nous voulons, en un mot, refaire du syndicat un lieu d’émancipation pour la jeunesse, un lieu de débat, un lieu de sociabilité, un exemple concret du changement de société que nous estimons nécessaire.
Nous inscrivons donc notre engagement dans une double perspective de sociabilité mais aussi de solidarité entre jeunes. Cela passe par un travail sur les questions concernant les jeunes (logement, formes précaires d’emplois, réformes de l’éducation), par la solidarité concrète (permanences syndicales, permanences sociales), mais aussi par l’organisation d’activités communes (pratiques sportives accessibles à tous, événements culturels : concerts, projection de films…).
Enfin, trop souvent notre parole est disqualifiée, discréditée, trop souvent nous nous sentons trop illégitimes pour pouvoir avoir un avis sur une société dont nous sommes les rouages essentiels ; c’est pourquoi nous organisons des temps de discussions et de formations entre jeunes, sur la politique, l’histoire, l’économie…
Pour organiser la solidarité entre jeunes,
Pour défendre nos droits au quotidien,
Pour faire revivre la culture et le sport populaire,
Pour faire vivre dès aujourd’hui un contre-modèle à leur société mortifère,